Cette semaine, j’ai eu la chance de rencontrer Pierre, Marie et leurs filles Capucine et Zoé (https://www.instagram.com/la_parenthese_baroudeuse/).

En voyage depuis 3 mois en Asie du Sud Est, nos échanges ont eu lieu à distance, via nos écrans de téléphone.

Ensemble, entre la France et le Vietnam, nous avons parlé de leur projet, de la place et du sens que prend leur rôle d’Ambass’Acteurs dans leurs aventures au quotidien.

Ambass'Acteurs à vélo

Quel est votre projet de voyage ? 

Pierre : Nous sommes partis en famille, il y a 3 mois pour un voyage de 6 mois au total en Asie du Sud Est et au Canada. Je pense que partir à l’étranger et voyager sur plusieurs mois sont des projets que nous avons depuis longtemps tous les 2 avec Marie, et c’est aussi ce que nous voulions pour nos filles… Nous avons préparé notre voyage durant la crise sanitaire, nous avons donc étudié différents parcours, en étant dépendant de la situation et des restrictions de chaque pays. Nous avions pensé à l’Amérique du Sud dans un premier temps, puis finalement, ça a été l’Asie du Sud Est puis le Canada, que nous avions envie de découvrir tous les 4.

Je pense que le véritable déclencheur de tout ça a été l’acceptation de la demande de mi-temps annualisé de Marie, qui nous assure une certaine sécurité et qui nous a permis de partir et de voyager sereinement.

Comment vous organisez-vous au quotidien ?

Marie : Alors, nous n’avons pas vraiment d’itinéraire détaillé… Nous savons dans les grandes lignes les pays que nous voulons traverser mais tout le reste se fait un peu au jour le jour. Quand on arrive dans un endroit, on réserve une chambre dans un hôtel ou une guesthouse, pour 2 nuits en général, puis l’on prolonge de quelques nuits si nous souhaitons rester au même endroit.

Je suis enseignante, et je m’occupe des cours par correspondance de l’école en voyage pour Capucine et Zoé.

Comment avez-vous entendu parler de United Schools et du programme Ambass’Acteurs ?

Marie : Nous avons entendu parlé de l’association sur les réseaux sociaux, plus précisément par une famille de voyageurs sur instagram qui parlaient de ce programme d’Ambass’Acteurs.

Pourquoi avez-vous souhaité intégrer le programme ?

Pierre : Pour donner du sens à notre voyage, pour nous et aussi pour les filles. Voyager finalement c’est une démarche qui est très personnelle… Nous avons donc besoin d’y intégrer des valeurs qui nous sont chères et de mettre notre voyage au service de cet engagement.

Marie : Étant enseignante de profession, ça fait complément sens pour moi d’avoir rejoint ce programme. L’éducation et les enfants sont pour nous comme une porte d’entrée à la découverte des us et coutumes de chaque pays que nous allons traverser.

Comment s’est déroulé le 1er contact ?

Marie : Nous avons échangé par téléphone avec Stéphane pour savoir comment nous pourrions intégrer le programme à notre voyage. Au début, nous avions beaucoup de questions concernant ce programme : combien de temps ce rôle va-t-il nous prendre durant notre voyage ? Comment prendre contact avec les écoles sur place ? Qu’attend United Schools de nous ? … Stéphane a su répondre à toutes nos interrogations, nous avons compris que le programme était tout à fait flexible et adaptable, nous avons donc décidé de nous lancer dans l’aventure !

En quoi consiste votre rôle d’Ambass’Acteurs ?

Pierre : Il consiste à initier un contact avec des écoles qui se trouvent sur notre chemin. Étant sur place, nous sommes un peu les porte-paroles de l’association en charge de présenter le réseau United Schools et de proposer aux écoles de l’intégrer.

Marie : Nous sommes là, physiquement, comme le lien humain entre United Schools et les professeurs des écoles du monde entier. L’idée, c’est vraiment d’être l’étincelle à l’initiative de la connexion.  

Ambass'Acteurs dans une école

Combien d’écoles avez-vous pu visiter pour le moment ?

Pierre : Pour le moment, nous avons visité 3 écoles.

Quand nous sommes arrivés en Thaïlande, les écoles étaient fermées à cause du Covid, nous avons ainsi pu échanger avec des directeurs et professeurs mais uniquement en visio.

A Bangkok, nous avons été mis en contact avec un réseau de français travaillant dans le domaine de l’éducation et plus spécifiquement des écoles dans les bidonvilles. Nous avons eu un très bon interlocuteur en direct et nous avons même pu visiter une école, mais sans élèves.

Au Cambodge, nous nous sommes rapprochés de l’ONG « Pour un sourire d’enfant », qui est une organisation francophone et anglophone qui œuvre chaque jour, sur place. Une nouvelle fois, nous avons pu, grâce à ce biais, rencontrer des gens extraordinaires qui font un boulot de dingue et qui se battent vraiment pour l’accès à l’éducation pour tous.

Au Vietnam, nous avons initié quelques contacts, mais il faut compter le temps de préparation et les difficultés de timing auxquelles nous sommes confrontés de temps à autre.

Visio depuis une école

Comment prendre contact avec les écoles ?

Marie : Alors nous, on prépare beaucoup nos rencontres. Cela ne nous est jamais venu à l’idée de taper à la porte d’une école et de passer à l’improviste à la rencontre des professeurs et de leurs écoliers… Ce temps de préparation consiste à prendre contact avec les différentes structures, et à s’assurer que les directeurs et professeurs sont intéressés et prêts à s’investir dans l’association. Ainsi, la rencontre et la visite de l’école se déroulent dans les meilleures conditions, pour eux comme pour nous.

Que gardez-vous de cette expérience ?

Pierre : Des super contacts, de belles rencontres et des personnes vis à vis desquelles on se sent tout petit… Moi, j’ai été vraiment impressionné par le travail de certaines ONG sur place !

Marie : Je pense que l’éducation et comment un pays s’occupe de ses enfants est tout à fait révélateur de la manière dont il fonctionne. Avoir la possibilité de rencontrer et d’être confronté directement aux conditions dans lesquelles ces élèves apprennent et tout ce qu’il y a autour : la cantine, la cour de l’école, les transports… c’est super riche comme expérience, autant pour nous que pour les filles.

En effet, grâce à notre rôle d’Ambass’Acteurs, Capucine et Zoé se rendent comptent de beaucoup de choses très concrètes et acquièrent une certaine ouverture d’esprit à travers cette expérience.

D’ailleurs, la classe de Zoé, en France, fait également partie du réseau United Schools, ça nous permet de faire le lien et maintenir une certaine continuité entre ce qu’elles ont pu vu en classe et tout ce qu’elles vont apprendre lors de ce voyage.  

La recommanderiez-vous à d’autres ?

Marie et Pierre : Bien sûr !

Pierre : En fait, cette expérience en tant que Ambass’Acteurs ajoute une nouvelle dimension à notre voyage et ça impacte directement, d’une manière très positive à mon sens, notre façon de gérer notre temps et notre façon de voyager.

Marie : C’est vrai qu’on se sent utile, et on est aussi super bien accompagné par Stéphane. Il est très à l’écoute et toujours enthousiaste à chaque nouvelle prise de contact… C’est important pour nous et ça nous donne envie de faire voyager son état d’esprit et d’être Ambass’Acteurs, littéralement ambassadeurs et acteurs, de cette association.